Patrick Devedjian (1944-2020), avocat et homme politique. Engagé dans sa jeunesse à l’extrême droite, la lecture de Raymond Aron et un séminaire de lui qu’il suivit à Sciences-Po le convertirent à la démocratie libérale. Il adhéra à l’UDR en 1971, puis au RPR et à l’UMP. Il fut élu maire d’Antony (1983-2002), député des Hauts-de-Seine (1986-2017), président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine (2007-2020).
Il fut plusieurs fois ministre, ministre délégué chargé des libertés locales (2002-2004), très attaché à l’autonomie des collectivités territoriales, il pilota les lois de l’acte II de décentralisation ; puis, en tant que ministre délégué à l’industrie (2004-2005), il œuvra à la libéralisation des télécommunications ; enfin, en tant que ministre chargé du Plan de relance (2008-2010), il contribua à redresser l’économie française suite à la crise financière mondiale grâce à un grand programme d’investissements.
Il a mené dans les Hauts-de-Seine une active politique culturelle avec la création de La Seine Musicale, la rénovation de la Tour Dubuffet et celle du musée Albert Kahn, et le lancement, grâce à la donation Pierre Rosenberg, du futur musée du Grand Siècle qui ouvrira en 2026.
Amateur éclairé de la peinture française du xviiie siècle, il était aussi vice-président de la Société des Amis du Louvre.
Auteur de plusieurs ouvrages (Le Temps des juges, Flammarion, 1996 ; Penser la droite, Plon, 1999 ; À moi le ministère de la parole, Éditions de l’Archipel, 2006), il publiait, depuis 2016, une tribune régulière dans le journal L’Opinion.
Fils d’un réfugié arménien et fier de ses origines, il n’a cessé de combattre pour la reconnaissance du génocide et pour le développement de l’Arménie d’aujourd’hui. Marié depuis 1969 avec Sophie Vanbremeersch, fille du général Claude Vanbremeersch, il avait quatre fils, Thomas, François, Arthur et Basile, et dix petits-enfants.